Nous savons tous qu’il faut faire des « backups ». On a tous aussi des amis (des amis, n’est-ce-pas? Pas nous, ça n’arrive qu’aux autre cela, non?) qui se sont fait piéger par des problèmes d’ordinateur et aucun « backup ». Nous, nous faisons régulièrement des « backups ». Mais je vais aussi parler du « backup » dont nous avons le plus besoin: un plan de « backup » pour du travail!
Alors, vous travaillez dans Pro Tools (ou n’importe quel autre DAW), vous avez cliqué l’option « Automatic Backup » dans les préférences. Et vous gardez les 50 derniers « backups » faits toutes les 2 minutes. Mais cela ne suffit pas. À la fin de votre session lorsque les autres mettent à jour leur status Facebook ou sortent fumer une cigarette, vous devriez sauvegarder une version de votre session totalement indépendante (« Save copy In… » dans Pro Tools, cochez la case « Audio files » dans « Items To Copy ») incluant tous les fichiers audio. Juste pour être prévoyant. Surtout si vous travaillez avec Basehead ou Soundminer qui utilisent des sons situés sur un réseau ou des disques durs externes. Le réseau pourrait faire défaut, les disques durs pourraient être hors d’usage, temporairement ou, pire, de façon permanente.
L’espace disque dur est tellement bon marché qu’il n’y a aucune excuse pour ne pas le faire. Ça peut aussi vous donner la chance d’être un héros lorsque vous ouvrirez une session problématique (corrompue, fichiers audio manquants, etc…) devant une équipe de production et serez en mesure de trouver une version utilisable en « backup ». L’autre possibilité serait que vous paraîssiez comme le maillon faible de l’équipe: “Comment? Tu ne sais pas sauvegarder correctement? Et tu te dis professionnel?”. Je suis certain qu’on veut tous être le héros. Gardez en tête aussi que les techs de son sont souvent les premiers à arriver et les derniers à partir, c’est à ça qu’on reconnaît les professionnels.
Pour le travail c’est pareil, si les choses s’enveniment, ou irez-vous? J’ai vu des collègues en panique en voyant le poste qu’ils occupent depuis 10, 15 ou 20 ans être supprimé tout d’un coup. Ils ne savent pas quoi faire car ils ont perdu contact avec la réalité nécessaire de faire du réseautage.
Je n’ai jamais eu la chance de rester très longtemps dans un même poste alors c’est une évidence pour moi et plusieurs collègues de ma génération d’avoir en tout temps un plan B. La situation économique mondiale actuelle n’est pas à son meilleur et l’industrie du son est assez compétitive, on y trouve beaucoup de gens qui jouent du coude et toutes sortes de nouveaux talents prêts à travailler pour moins chers que toi. Je me souviens d’une fois où je travaillais en postproduction, j’avais un patron qui me rappelait régulièrement qu’il recevait des CV comme le mien toutes les semaines. Alors il n’était pas question pour moi qu’on me trouve en train de niaiser sur Facebook. Durant les temps morts, je passais le balai, je changeais les ampoules, je préparais le café pour les clients et je faisais tout ça avec le sourire. D’être présent sur LinkedIn ne suffit pas. Il faut régulièrement interagir de façon active avec des employeurs potentiels et de le faire avant d’être dans la nécessité de demander du travail! Il faut trouver des prétextes et passer quelques minutes pour discuter, leur faire savoir ce que tu fais, sur quoi et avec qui tu travailles. Je ne parle pas de frimer ou de faire du « name-dropping », il y a des chances qu’ils ont plus d’anecdotes ou qu’ils connaissent plus de gens que toi. Il est important de montrer que tu es un professionnel du son actif qui travaille dans l’industrie. Déjà là, il y a de quoi être fière!
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