En plus des préoccupations habituelles, j’aurai en plus le défi d’être à des milliers de kilomètres de chez moi, dans un pays où je ne parle pas la langue et où le courant est de 220V au lieu du 110V utilisé ici au Canada.
Dans cette première partie je parlerai des étapes préparatoires, puis dans la deuxième des enregistrements eux-mêmes.
Souhaitant garder profil bas et ne pas avoir à utiliser d’alimentation externe, je choisis un enregistreur portable: le Zoom H4N. Pourquoi ce modèle? Honnêtement, n’ayant pas eu le temps de magasiner et comparer, j’ai utilisé la même technique que quand je cherche des écouteurs et haut-parleurs: je cherche ce qu’on utilise dans l’industrie. Je me demande “quels appareils utilisent les pros?” et c’est ce que je choisis. C’est une technique qui peut être discutable mais, le manque de temps étant un facteur dans ce cas-ci, j’ai dû faire un choix rapide. Sachant par ailleurs que j’avais accès à un deuxième enregistreur en cas de besoin, mon choix s’est fait rapidement.
Premièrement, le format dans lequel je vais enregistrer sera PCM WAV:48kHz, résolution 24 bit. Pourquoi? Simplement puisque j’enregistre pour des films et ce format est standard pour la post-production.
Deuxièmement et troisièmement, les préoccupations habituelles: l’alimentation et la mémoire. Apportez des piles, des piles et encore des piles. Bien sûr, on peut trouver des piles partout dans tous les pays du monde, mais la loi de Murphy fera qu’elles seront extrêment chères ou alors en rupture de stock juste au moment où vous en aurez besoin. Et avez-vous vraiment envie d’interrompre ce que vous faites pour courir chercher des piles? Il y a des chances que le son que vous souhaitez enregistrer ne sera plus là au retour et si vous travaillez avec une équipe, vous ne donnez pas l’impression d’être quelqu’un de professionnel.
Pour la mémoire, le Zoom utilise les cartes SD, alors j’ai rassemblé toutes les cartes SD que j’ai pu trouver: celle de mon appareil photo, de échantillonneur Roland, j’en ai même emprunté une. En prévision de Murphy, encore une fois… Le fait d’avoir plusieurs cartes n’est qu’une partie de la solution, idéalement il faut aussi être en mesure de transférer les données pour des « back-ups » ou simplement pour pouvoir libérer de l’espace pour plus de temps d’enregistrement. J’ai avec moi un ordinateur sans lecteur de cartes SD integré donc j’ai prévu un lecteur multi-cartes avec prise USB.
Il est important d’identifier les fichiers, soit pour pouvoir savoir où et quand ils ont été enregistrés, ce qui peut être indiqué dans le nom du fichier, ou alors parce que vous cherchez un enregistrement en particulier et de parcourir une liste de fichiers avec des noms énigmatiques n’est pas très efficace (souvenez-vous que vous voulez éviter des situations où on pourrait penser que vous ne maîtrisez pas ce que vous faites! Vous-êtes un pro, n’est-ce-pas?). Avec quelle vitesse pouvez-vous retrouver un enregistrement particulier si quelqu’un vous le demande? Avec cet enregistreur, j’ai choisi le mode où la date est intégrée au nom du fichier automatiquement. Ce sera à moi de retenir à quel endroit et à quel moment j’y étais. Il y a un mode avec lequel je peux renommer le fichier par la suite mais si je n’ai pas le temps, au moins j’aurai la date d’enregistrement.
Voilà ma préparation, maintenant il faudrait que je pense à ma valise…
Des questions? Des commentaires? k.blondy@musitechnic.net
Envie d’aller plus loin en audio ?
Deviens un pro de l’enregistrement, de la conception sonore, du mixage et plus encore.